
I.R.A : Irish Republican Army
BLOODY SUNDAY
En Irlande, plusieurs organisations ont porté ou portent le nom d’armée républicaine irlandaise (en anglais Irish Republican Army, ou IRA - en gaélique irlandais, Óglaigh na hÉireann). L'IRA est le résultat de la jonction entre les Irish Volunteers et L'Irish Citizen Army de James Connolly à la suite de l'insurrection de Pâques en 1916. Par la suite, beaucoup de révoltés irlandais sont assassinés par les Britanniques (dont James Connolly, syndicaliste à l'origine de la création de l'ICA). À la suite de la guerre d'indépendance de l'Irlande, (1919-1921), 26 comtés de l'Irlande sont devenus l’État libre d'Irlande, et la majeure partie de l’IRA est devenue l'armée nationale de l'État libre.
Leurs deux actions les plus retentissantes dans le conflit nord-irlandais actuel seront l'assassinat en 1979 du comte Louis Mountbatten, dernier vice-roi des Indes et parent de la reine Elisabeth, et la tentative d'assassinat de Margaret Thatcher à Brighton en 1984.
Les soldats de l'IRA Part.1
Elle lutte contre la domination britannique pour réaliser l’indépendance totale de l’Irlande. Sa branche politique est le Sinn Féin, parti républicain irlandais qui poursuit pacifiquement sur le plan politique les mêmes objectifs que ceux de l’IRA. Cependant, l’IRA utilise des méthodes violentes pour y parvenir.
L'appellation Armée républicaine irlandaise ou IRA (Irish Republican Army) a été dans l'histoire revendiquée par plusieurs organisations paramilitaires irlandaises, souhaitant libérer l'Irlande de la tutelle du Royaume-Uni. Le nom se réfère généralement aujourd'hui à l'IRA provisoire (Provisional IRA), qui s'est séparée dans les années 1960 et cherche à rattacher le Nord et la République d'Irlande et à libérer le Nord (parfois improprement appelé Ulster alors qu'il n'en forme qu'une partie) de la domination des Britanniques et des Protestants (ces derniers étaient à l'origine des calvinistes écossais installés par le pouvoir royal).
Les soldats de l'IRA Part.2
Elle a agi pendant de nombreuses années par la voie armée mais elle semble privilégier depuis quelques années la voie du dialogue par l'entremise de sa branche politique, le Sinn Féin dirigé par Gerry Adams.
Des groupes se réclamant de l'appellation IRA véritable (Real IRA) ont continué la lutte armée (comme l'attentat d'Omagh en 1998 qui a fait 29 morts), mais semblent devoir s'éteindre après avoir été décimés par les arrestations.
La plupart des indépendantistes s'entendent cependant sur le fait que si l'Irlande devient totalement libre, elle devra être une république socialiste.
Les soldats de l'IRA Part.3
Pendant la guerre d'indépendance (1919-1921), l’IRA emploie des stratégies de guérilla (embuscade, raid, sabotage, etc.) pour forcer Londres à accorder l’indépendance à l’Irlande : Londres vote le traité de Londres établissant un État libre d'Irlande doté du statut de dominion (1921), mais six comtés de l’Ulster (Irlande du Nord) demeurent au sein du Royaume-Uni. Rapidement, l’IRA se divise : certains partisans soutiennent ce plan de paix et d'autres s’y opposent. Ceux-ci entreprennent une guerre civile qui s’achève en 1923 lorsqu’ils décident de poursuivre la lutte uniquement sur le plan politique.
Quand l’État libre d’Irlande devient une République indépendante (1948), l’IRA mène une nouvelle lutte terroriste (bombe, assassinat, attentat, etc.) en Irlande du Nord et en Grande-Bretagne. Le but est d’intégrer l’Irlande du Nord à la République d’Irlande. Ce combat dure jusqu’en 1962, date à laquelle l’IRA annonce un cessez-le-feu et semble devoir disparaître. Cependant la violente répression des marches des droits civiques en Irlande du Nord à la fin des années 1960 aboutit à la reconstitution de l'IRA.
Les soldats de l'IRA Part.4
Celle-ci reprend ses activités terroristes pour exiger le retrait des soldats britanniques se trouvant en Irlande du Nord (1969). Elle commet plusieurs actes terroristes majeurs : Belfast est le théâtre de 22 attentats en l’espace de 75 minutes, faisant 9 morts et 130 blessés (Bloody Friday, 1972); Lord Mountbatten, cousin de la reine Élisabeth II et dernier vice-roi des Indes, est tué par l'explosion d'une bombe placée dans son bateau (1979) ; l’hôtel de Brighton où sont hébergés la Première ministre Thatcher et ses ministres lors du congrès du parti conservateur est partiellement détruit par une bombe faisant 1 victime (1984). Ce conflit qui se poursuit jusqu’aux années 2006 fait plus de 3 000 victimes.
Incapable de convaincre Londres de retirer ses soldats, l’IRA annonce un cessez-le-feu (1994). Le Sinn Féin commence à entreprendre des négociations de paix avec le Royaume-Uni. La paix est cependant précaire (reprise des attentats, 1996-1997). Un accord de paix du « Vendredi Saint » (avril 1998) est conclu à Belfast et il est approuvé par référendum en Irlande du Nord et en République d’Irlande. Ce plan prévoit la création d’une nouvelle Assemblée réunissant les protestants et les catholiques et la coopération entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande. Le nouveau gouvernement dirigé par un protestant est mis en place en Irlande du Nord (1999).
Les soldats de l'IRA Part.5
Toutefois, les tensions entre les protestants et les catholiques au sujet du fonctionnement des institutions politiques et le refus de l’IRA de désarmer ont longtemps fait planer des incertitudes sur l’avenir de la paix. Mais le jeudi 28 juillet 2005 marque un tournant décisif. Dans un communiqué, l'IRA ordonne à tous ses membres de déposer les armes. Ce qui met fin officiellement à une lutte armée devenue de plus en plus impopulaire en Irlande.
Les soldats de l'IRA Part.6
Le communiqué était sans équivoque: « La direction de l'IRA a ordonné formellement de mettre fin à la lutte armée. Cela prendra effet à 16 heures cet après-midi. Toutes les unités de l'IRA ont reçu ordre de déposer les armes. Les volontaires ont reçu instruction de contribuer au développement d'un programme purement politique et démocratique par des moyens exclusivement pacifiques ».
SOURCES :