L'Ordre du Temple Solaire

25/04/2009 14:54

OTS

TFI déclarait en 2001 : "Les divers massacres liés à l'OTS, survenant à la même période que divers drames au fort retentissement international également liés à des mouvements sectaires, ont fortement contribué à durcir en France la lutte contre les sectes. Mais il reste beaucoup à faire !"

On peut constater aujourd'hui, comme avec l'attentat du World Trade Center, comment ces tragédies fortement médiatisées conduisent à l'affolement, à la précipitation dans les jugements et à la haine. Le public est très peu informé sur les zones d'ombre de toutes ces affaires.

Le Temple Solaire, ou OTS, est devenu tristement célèbre avec cinq tueries ;

Le 30 septembre 1994, 5 membres de l'OTS meurent dans l'incendie d'une maison à Morin Heights, au Québec. Le 5 octobre 1994, 48 corps carbonisés sont retrouvés en Suisse, 23 à Cheiry et 25 aux Granges-sur-Salvan, dont les deux maîtres de l'OTS, Luc Jouret et Joseph Di Mambro. Le 15 décembre 1995, 16 personnes brûlées dans une clairière du Vercors, dont 3 enfants, ainsi que la femme et le fils de Jean Vuarnet. Le 22 mars 1997, 5 adeptes du Temple solaire, dont 3 Français, sont retrouvés carbonisés à Saint-Casimir, au Québec.

Documentaire sur la secte de l'ordre du temple solaire (O.T.S) Part.01

Rappel des faits

Dans cette affaire qui s'étale d'octobre 1994 à décembre 1995, on dénombre cinq massacres dont deux au Québec (Morin-Height et St Casimir), deux en Suisse (Cheiry et Salvan), et le dernier en France (St Pierre de Chérenne près d'Autrans). Les victimes des quatre premiers, tous survenus en octobre 1994, ont été retrouvées dans des chalets en feu, et celles du dernier (décembre 1995) en plein air. La plupart des victimes ont été tuées par balle (sauf trois à l'arme blanche, visiblement non consentantes), ayant presque toutes absorbé de fortes doses de neuroleptiques. Le plus souvent, un sac de plastique avait été placé sur la tête après le décès, mais avant le déclenchement de l'incendie. Dans chaque cas, les corps étaient carbonisés. A Salvan cependant, où le chef Di Membro est décédé, il n’y avait pas d’impacts de balles sauf sur deux victimes.

Selon une mise en scène constante, les corps étaient toujours disposés en cercle, dans certains cas vêtus de capes (une des victimes étant curieusement nue sous sa cape). Plusieurs enfants faisaient partie des victimes.

L'enquête officielle tente de démontrer d'une part que la doctrine professée par l'OTS pouvait comporter une notion de passage et de sacrifice, voire une notion de cataclysme imminent, surtout dans les derniers écrits des maîtres à penser du mouvement, et que certains membres pouvaient adhérer en partie à cette vision, bien que le côté apocalyptique soit apparemment apparu peu de temps avant les drames.

D'autre part, en décryptant les faits et gestes de certains membres, elle fait ressortir tous les faits pouvant accréditer la thèse du suicide avec préméditation, sans l'aide de personnes extérieures, concluant que les exécutants du massacre avaient tous péri dans les différents drames. Elle ne nie pas cependant que certains membres ont été exécutés sans leur consentement, certaines victimes s'étant manifestement défendues avant de mourir et portant des traces de coups.

Documentaire sur la secte de l'ordre du temple solaire (O.T.S) Part.02

Le verdict du 25 juin 2001

Dans ce procès, Michel Tabachnik, l'un des maîtres à penser du groupe, était le seul accusé. Il est relaxé dans les termes suivants :

" Le fait qu'il (Michel Tabachnik) ait accepté en la circonstance d'être le porte-parole des maîtres de la secte et d'engager ainsi son crédit peut s'expliquer autant comme la manifestation, en conscience du but criminel poursuivi, d'une volonté de sa part d'apporter un concours actif destiné à attribuer aux crimes à venir la portée symbolique recherchée que comme l'expression d'un souhait d'apporter son concours à une évolution du mouvement répondant aux conceptions personnelles qu'il avait exposées dans le texte 'Epiphanie 91'.

L'information et les débats n'ont pas permis de mettre en évidence d'éléments suffisamment probants, dépourvus de tout aspect hypothétique, pour pouvoir opter entre les deux termes de cette alternative.

Ce doute bénéficie au prévenu... Le tribunal...déclare Michel Tabachnik non coupable des faits qui lui sont reprochés et le renvoie des fins de la poursuite.

Documentaire sur la secte de l'ordre du temple solaire (O.T.S) Part.03

Empreintes digitales

Alors que la plupart des faits matériels et l'état des corps sont examinés avec le plus grand détail, et qu'un certain nombre d'armes et d'outils ayant servi de façon conclusive à donner la mort aux victimes, avec ou contre leur gré, ont été retrouvés (batte de base-ball, couteaux, divers revolvers, bouteilles de gaz, boîtes de médicaments), le verdict ne comporte aucune mention d'empreintes digitales sur celles-ci, sauf sur un sac en plastique blanc, seule mention de toute l’enquête ! Donc soit :

1/ Il n'y avait aucune empreinte, ce qui indique que des précautions ont été prises pendant ou après les massacres pour ne pas pouvoir identifier les auteurs des assassinats.

2/ Il y en avait, mais qui appartenaient à des personnes non "suicidées" et consécutivement passées sous silence.

3/ Les enquêteurs ont systématiquement oublié de relever les empreintes digitales (!).

Idem pour les relevés de cheveux et matériaux génétiques, etc., qui sont systématiquement exploités de nos jours dans toutes les enquêtes criminelles et dont il n'est fait aucune mention.

Pourquoi une omission aussi généralisée de ces indices dans toute l'enquête, alors que les conclusions ne font état que d'hypothèses plausibles et non de certitudes absolues en ce qui concerne les auteurs présumés des assassinats proprement dits ? Vu que les corps étaient particulièrement carbonisés, est-on certain, par analyse d'ADN, de l'identité des victimes, en particulier de la présence en leur sein de leur chef Jo Di Membro ?

Documentaire sur la secte de l'ordre du temple solaire (O.T.S) Part.04

Les substances psychotropes.

L'une des premières questions que l'on se pose :

Les quantités très importantes de sédatifs, absorbées par pratiquement toutes les victimes, ont-elles été ingérées - ou injectées - avec le consentement desdites victimes ?

A aucun moment, l'enquête ne répond à cette question pourtant clé. LIRE LA SUITE SUR : Centre d'Information et de Conseil des Nouvelles Spiritualités

SOURCES :

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